Ostéopathie : la notion de tenségrité pour une autre vision de la biomécanique - partie 1 définitions
La biomécanique classique est basée sur divers principes relatifs à la mécanique Newtonienne. Elle conçoit le corps comme un assemblage de pièces « solides » - les os – articulées entre elles pour permettre le mouvement. Le corps est meut grâce aux muscles, les rapports entre les os sont protégés par des « amortisseurs » constitués par les cartilages ou encore les disques intervertébraux. Le respect de l’intégrité articulaire est assuré par des systèmes complexes de contentions passives, assurées par les ligaments, et actives, assurées par certains muscles.
La pratique ostéopathique nous force à constater les limites de ces modélisations que nous utilisons pourtant depuis des décennies. C’est ainsi que le concept de tenségrité est apparue dans le champ ostéopathique.
Avant de développer l’application du concept à la biomécanique humaine, commençons par comprendre ce qu’est la tenségrité en mécanique conventionnelle, contexte dans lequel elle a été définie.
La tenségrité a été développée par plusieurs architectes et plasticiens. Le nom le plus fréquemment associé reste celui de Richard Buckminster Fuller vers la fin des années 20. L’idée était de permettre de construire des structures de grande taille, légère mais aussi résistantes aux contraintes. Ainsi, au lieu de concevoir une structure comme un empilement de structures solides, la structure « tenségrale » est un assemblage de modules solides mis sous contrainte par des éléments en tension.
Sans rentrer dans la théorie mécanique, l’intérêt de ces structures est qu’elles sont légères, permettent d’atteindre des hauteurs et des volumes importants pour un poids minime, et surtout qu’elles sont capables de se déformer sans casser sous l’effet des contraintes. Tout en restant des structures solides, elles se comportent comme une structure malléable qui ressemble dans son comportement à un ballon de baudruche.
Voici quelques exemples pour vous permettre de mieux comprendre l’intérêt de ces structures.